Voilà ce qu’a provoqué en moi la lecture de Marceline
Desbordes-Valmore.
Le crime de la pensée bourgeoise et sa division de l’humain
en homme et femme, avec des rôles attachés. Pourtant c’est en tant qu’humain
que l’artiste, poète ou poétesse écrit sur ce que vit son intériorité homme ou
et et femme, le sexe, ses désirs sensuels, les attraits de son animalité
féconde, ses daemons.
L’artiste est un humain qui plonge au cœur de son sexe, de
ses désirs, de ses plaisirs, de ses frustrations pour les remonter, les
sublimer (transformation de la matière en gaz) et les offrir avec légèreté aux
autres singularités humaines. Contribue par ses échecs ou ses jouissances à
enrichir ce qui fait de nous des humains.
Worder-Woman est un humain qui prend des décisions et agis
en tant qu’humain face à la guerre, à la misère, aux souffrances. Elle devient
femme singulière lorsqu’elle désire son capitaine, son soldat. Elle redevient
humaine lorsqu’elle nous l’évoque 50 ans plus tard.
La pensée bourgeoise est manichéenne, la pensée bourgeoise
ne veut que des choses simples, simplifié et spectaculaires, elle ne comprend
pas la vie ni sa complexité.
Pour recevoir l’artiste nous devons sortir de nos conforts
et paresses bourgeoise afin d’être nourri de sa sublimation.
Marceline Desbordes-Valmore nous offre ce qui relève de l’amour
(humanité) et ce qui relève de ses désirs (sexe). On quitte le MENTAL bourgeois
et matériel pour explorer l’ESPRIT (le sublimé)