dimanche 28 septembre 2014

Prendre le ji-geiko comme un mandala

Le mandala de sable des tibétains obéit à un rituel bien spécifique qui s'appelle « la dissolution ». Après que les moines aient achevé le mandala, ce dernier est détruit lors d'une cérémonie. Le sable coloré qui le compose est rassemblé dans des bols qui sont ensuite vidés dans une rivière ou lancés au vent. Le mandala achevé n'existe ainsi que quelques instants avant de disparaître.

Parce que les notions d'utilité, de loisir, de travail, de gain et toutes les inquiétudes qui naissent de ces concepts sont associés à la notion du temps qui passe, le moment du ji-geiko échappe au temps.

Le ji-geiko apprend à laisser couler, à profiter de la beauté de ce qui ne dure pas et à chérir les instants qui le composent. Les mandalas sont beaux parce qu'on va les effacer, le ji-geiko s’efface une fois le salut final consommé.

Le beau n'est pas dans la possession, dans la propriété, dans le tangible ou dans l'utilitaire. Il est dans la sensation d'appartenir pleinement à une situation, d'y jouer un rôle complet et enrichissant, de reconnaître que chacun peut façonner ces instants où des êtres singuliers se rencontrent. C’est une capacité qui n'est aucunement prédictible ni mesurable, mais qui est pleinement sensible.

Tout ce qui peut nous apprendre cela est sans doute la chose la plus importante qui soit pour notre bonheur d'être humain.

Enfin, à l'image du mandala qui représente l'univers, je veux croire que le ji-geiko, parce qu'il mobilise la création, l'intellect, la capacité de projection, d'interprétation, de réflexion, de ressenti, d’anticipation, permet lui aussi de méditer sur l'univers.

L'expérience du ji-geiko peut servir de méditation pour envisager le monde autrement et se transformer soi-même. Une sorte d'opération alchimique.





jeudi 25 septembre 2014

7 milliards d'humains !

Certains hommes, sans visages, sortis tout droit de profondeurs infernales, nous meurtrissent par leurs actes affichés et relayés avec toute leur brutalité première. Ils nous conduisent à la haine. Une haine sans support qui finit toujours par trouver un nouvel objet innocent afin de s’y exprimer. Et difficile d’y échapper. Depuis quelques temps, je sens cette haine monter en moi. C’est une infection !

Et puis, dans les rues, il y a des cœurs qui affichent leur état d’amoureux. Des personnes sont amoureuses, et elles marchent sereinement dans la rue, par les chemins ou par les sentiers. Elles sont amoureuses. Amoureuses, elles ne peuvent pas faire autrement que de nous éclairer et de nous chauffer par leur beauté. Alors notre sourire revient. C’est un sourire simple, un sourire qui n’attend aucun paiement, aucune transaction sur le marché des émotions. C’est le même sourire que celui que l’on affiche lorsqu’on se laisse chauffer par un doux soleil printanier, entre midi et deux heures, après un ji-geiko du matin. La beauté n’est pas un état ou un objet qu’on achète, la beauté c’est une énergie de transformation en transformation, c’est le vivant. Cette beauté peut nous soigner de l’infection produite par la haine.

Quand la haine m’envahi, une issue est de tomber amoureux. Je suis amoureux !

Quand la haine m’envahi, je me rends au dojo, et dans la bienveillance la plus franche, je rencontre des personnes, des amis, avec lesquels je me confronte dans un bel acte : le ji-geiko.

Alors, après cette approche de la beauté créée par notre énergie, dans le retour de mon intimité, les larmes peuvent monter, Par le chemin qu’elles empruntent, depuis le cœur jusqu'aux yeux, Elle nettoie la haine qui s’est créé en moi.

Ce matin, je pense à vous monsieur « Hervé Gourdel » et à tous les innocents sacrifiés par des lâches qui veulent nous emmener dans leur enfer par la haine. Et j’ai besoin que mes larmes me nettoient de la haine.


vendredi 12 septembre 2014

j'ai deux amours ...

Été en Automne
Elle est enceinte cette amie
Pourquoi ce Cafard


Août 2009 Bryce canyon

Chaleur brûlante d’août
Balade suivant des sentiers
Rencontre surprenante


jeudi 11 septembre 2014

Avant la cérémonie

Été au désert
Le feu du guerrier pensif
Chauffe encore la pierre


8 ans Après

Brume d'été sur cet automne
Diane rentre de sa chasse
Instant doux d'un rêve


mercredi 10 septembre 2014

Et elle, tu la cherche ?

Lumière de la ville
Enfant au Bogu
Sensei inattendu


mardi 9 septembre 2014

Hier 6h45 - 8 septembre

Vision d'un simple battement d'ailes
Bousculé alors au cœur de ma lumière,
s'enfuie l’ego, il devient le pont !

De criards primates au loin
Réveille le courage
Et l’âme de l'enfant court à l'aventure !


lundi 8 septembre 2014

7h30 - 9 septembre

Matin d'été de septembre
Prépare le bogu
La lune disparaît


vendredi 5 septembre 2014

Matin parmi d’autres

Au-delà des firmaments du cosmos
Le suicide de Dieu m’a abandonné, libre !
Mes maîtres, sœurs humaines, indiquent cela !
Elles indiquent cela, le chemin de mon singulier.
Et sortir de ma vieillarde schizophrénie.