jeudi 9 août 2012

A mon épouse


Par notre rencontre quotidienne, mon épouse
J’aime, par toi, celui que je deviens
Nous travaillons nos cœurs, friction, fusion
Ils traversent les différents âges
Cœurs taillés
Cœurs polis
Cœurs en cuivre
Cœurs de forge
Cœurs de cristal

Tandis que je consulte Dieu
Quel autre serais-je devenu
Si j’avais accompagné ces autres aimées
Qui furent laissé comme passantes

Mais j’aime celui que je deviens
Par l’amour pour et par toi,
Mon épouse…




lundi 21 mai 2012

Keiko de 50 ans


C’est durant le keiko du kendo que c’est descendu !
A cinquante ans, je découvre être devenu cerisier,
Qui ne donnera jusqu’au bout que des cerises et de l’ombre.
A quarante ans je pensais reconquérir le verger de mes 18 ans




vendredi 30 mars 2012

A mon frère d'Arme

Histoire de ta fleur Bleue
Par la grâce d'un chiffon japonnais
Elle est remonté sur le sommet
Elle a suivi la route de ton âme


mercredi 7 mars 2012

La pièce d'a coté

Il tourne dans mon rêve la pièce qui paraît manqué
Elle sied deçà, présente aux seuils de mon certain
Elle racole aux frontières de mon irréelle
Quand je m’éveille, elle me laisse une spacieuse fièvre
La brume de l’irréelle caresse mon évaporation
Il retourne dans mon rêve la pièce qui paraît manqué


vendredi 2 mars 2012

Colère qui me tue


Un ténébreux scorpion triture mes tripes
Une bile rebutante ébouillante mon œsophage
Un équarisseur intérieur dépiaute mes entrailles
La colère noire des dieux sumériens me possède.

Quiétude criarde
Je ne distingue plus le dialogue de l’ange gardien.


mercredi 29 février 2012

Elle remercie ainsi


Aucune parole aucun mot aucun adverbe
Elle sourie de ses lèvres à ses yeux
Sa chair de cavalcade fait frémir l’éther
Bastet Hathor Dionysos et Terpsichore
Prisonniers maitrisés papillotent en elle
Ce qu’est son merci de ma petite
L’affable ne l’entend pas
Ce qu’est son merci à ma petite
L’ébouriffé le déchaussé le respire


mardi 28 février 2012

A mon enfant


Six ans
Six heures
Six matins
"Je suis réveillé !"
Chaque syllabe prononcé
Mon fils m’invite au monde.


lundi 27 février 2012

Sur la voie de Bamiyan


Soldat sans décurie, assis sur le talus
Son regard limpide appelle l’eau du désert
Mars Arès se tient en dieu penseur sans pensée
Il contemple l’homme et revoie les Thermopyles
Le soldat se lève prend le chemin d’Bamiyan
Matlubeh attend son soldat sa jouissance
Le dieu asséché reste sans revoir Marathon


Dramakosmos


Du plus haut d’Hadès
Au plus profond d'Olympe
Les dieux définitivement se sont tus.

Du plus profond d’Eden
Au plus haut de la géhenne
Les anges orphelins nous appellent

Au bord de morne plaine
Au bord de triste mer
Prosterner, nous dévorons sel et sable





vendredi 20 janvier 2012

Après la démocratie

Je me demande si la forme évoluée de toute démocratie n'est pas lié à une tolérance permanente et vigilante sur un ensemble de dysfonctionnement, d’imperfection et liée à des mouvements de rééquilibrage constant.
En effet je ressens ces volontés de zéro tolérance, zéro erreur, être sur que ceux qui bénéficie d'aide social le mérite comme se dirigeant tout droit vers du totalitarisme. Cela nous éloigne de la complexité de l'humain.

Acceptons que ceux que l'on aide n'en est pas toujours forcément besoin.
Tolérance, Pardon, Promesse et confiance bienveillante sont les fondements de société humaine s'inscrivant dans le long terme, au-delà des 1000 ans.

lundi 9 janvier 2012

Raoul de James Thierrée

A propos de ce spectacle, c'est terrible, je me suis techniquement ennuyé. L’argument :
Raoul, certainement un prince banni, vit soustrait du monde dans une tour vivante pour se protéger des démons (…) Un visiteur s’attaque à l’édifice ainsi qu’à son occupant. Raoul lui-même vient libérer sa propre personne.

Et à partir de là, on assiste à une succession de lieu commun, techniquement réaliser parfaitement, a tel point que l’on ne voit que cela, « techniquement réaliser parfaitement ». Un point d’orgue l’homme qui veut s’endormir sur une chaise. 15 minutes d’ennui.

Le public m’a stupéfait. C’est une catégorie sociale « supérieure » emmenant sa jeune descendance au spectacle digestif, d’un dimanche après midi après gouter. Enfant chez qui, la messe du matin à encore laissé quelques traces de morves et d’ennui supérieur.

Applaudissements convenus avec stand ovation et hurlement de mise pour le nom de Chaplin. Nous sommes bien dans l’héritage des bonnes familles.
L’ennui !

lundi 2 janvier 2012

Voeux 2012 !

Une autre année ombre est allée
De voyageuse sur ma tête
Sandales de paille à mes pieds

Matsuo Basho – 1685


Je ne souhaite pas que tout ce passe forcément sans encombre, je souhaite simplement que tout ait du sens.